Bonsoir,
Se battre, se battre, pas le choix. On est tous d'accord. Tenir debout. Merci pour vos exhortations. J'adore. J'ai toujours été un battant. Luce, tu me l'a rappelé. Alain, Guillaume. Ouaih, on ira jusqu'au bout du voyage. Promis. Avec des armes. Celles que vous me communiquez tous les jours, vos mots, vos émotions pures, vraies, intactes.
Et puis, la maladie fait ouvrir grand les yeux. Je découvre des choses. La bonté de l'être humain, la vraie amitiée sincère et détachée, la chaleur d'un regard, l'émotion vraie. On voit les choses, les objets, les gens d'une autre façon. Les yeux sont grand ouverts, on percoit tout; la maladie développe un véritable et nouvel instinct nouveau. Celui de la jouissance de chaque moment passé à bavarder, à prendre une main, à rire, à se battre...le rapport humain prend une dimension nouvelle, énorme. Plus rien n'est banal. Tout est intense, intensité, fort et puissant. Les phrases, les mots, les émotions, les accolades...commme si le corps humain se transformait. On s'abreuve, on se nourrit de cette humanité, les enfants, les amis et la prière.
Un autre regard, les yeux grands ouverts...chaque signe d'encouragement, chaque sourire, chaque claque dans le dos est comme une vague qui vous pousse à aller plus loin. On voit chez l'être humain, chez l'autre une dimension jamais percue encore. Trop pris par la vie quoditienne jusqu'alors..
Malade, on se pose, on regarde, on écoute, on entend, on s'abreuve...pour pouvoir le lendemain apprécier encore chaque minute additionnelle de vie...même si c'est dur tellement cela fait mal. Mais on s'en fout. Pas le choix.
Et puis, on rencontre des gens extraordinaires ou l'aspect jamais percu de certaines personnes. Merci Laurence, merci Marc, merci Sylvina pour ton appel. Ceux qui étaient là, ceux qui progressivement ne sont plus là, ceux qui prennent relais, les vrais et les faux (heureusement très très rares !) amis. Allez, continuons tous et on ira loin. Promis. Je vous le dois.
Je termine. J'ai mal physiquement forcément. Mais je souris et réalise combien le don de la vie est un cadeau.
Merci, merci, merci pour tout.
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