Bonjour
Encore une belle journée bien occupée mentalement, ce qui est aujourd'hui une vrai préoccupation et une journée pleine d'amour.
Journée "cérébrale" qui débute par une dialogue d'une rare intensité avec un client, par ailleurs montagnard de l'extrême et cotoyant régulièrement le monde boudhiste et le "no man's land" entre vie et mort à plus de 6.000 mètres d'altitude, là où le corps ne répond plus faute d'oxygène à moins d'avoir la force et l'architecture mentale. Il me livre quelques réflexions. Jamais, je n'aurais pensé que l'on puisse ensemble avoir une conversation de ce type.
Il fait le parallèle avec le monde boudhiste qui prédomine dans ce monde de la très haute montagne. La mort se construit - comme la naissance - et elle se construit en "communauté". C'est "de et par la communauté que l'on tire son énergie". D'ailleurs, à moins d'être un animal, on ne naît pas pour soi, on ne vit pas pour soi, on ne se débat pas pour soi, on ne meurt pas pour soi...Il a raison. Toute vie n'a de sens que à qui et pour qui on la donne, la communauté d'êtres autour de soi. Ces propos, je les ai entendu résonner dans ma tête 10 ou 100 fois lors du rendez-vous chez mon notaire (testament) plus tard dans l'après-midi. Les faits s'imposent soudainement à vous comme des auto-évidences criantes. C'est bien pour les autres et non pour soi que l'on s'est battu. C'est écrit, là, noir sur blanc, dans les documents que vous vous apprêtez à parapher et à signer. Même plus besoin de démonstration ou de débat, puisque vous signez en bas de la page. On fait don de soi, de tout, pour le seul et unique bonheur des siens dont on veut tellement se gaver, seule et unique raison de vivre désormais. Contempler avec béatitude l'oeuvre d'une vie dont on chérit le voeu que ses proches profiteront avant de vous rejoindre en prière et pour la vie éternelle. Renoncer à soi pour faire don de soi est la seule façon d'être en paix. Et toujours pardonner et ne rien envier. Martin, j'ai aimé tes lignes.
Et le parallèle avec le monde de la haute montagne, la cordée et l'architecture mentale. La cordée, la communauté dont on tire la force mentale qui transcende le corps à un niveau où l'oxygène manque. Beau, très beau message d'amour. Je l'ai adoré. Il a distillé une énergie nouvelle dans mes veines. Merci. Oui, la "communauté", la cordée, la "famille",..Guy, je t'ai adoré.
Et puis, Andrew est passé me rendre une visite. Sacré Andrew. Always punchy. As we say in english, "sheet happens and you just need to cope with it". "no other option".
Les deux sont d'accord. La vraie différence pour les enfants, c'est "papa est là" ou "papa n'est plus là". Quel que soit sont état. Passer un maximum de temps avec les enfants, malgré une mobilité maintenant réduite à quelques pas. Juillet est en voie d'organisation, de même qu'une bonne partie d'aôut. En août, je voeux faire un vrai cadeau d'amour à celle que j'aime et aux enfants. Un souvenir inoubliale. Quatre mois à tenir encore. A la rapidité où mon coprs me lâche, j'ai peur de ne pas y arriver.
Lors d'une retraite au Monastère de Lerins en Décembre aux Iles Saint Honorat et pressentant la maladie, je m'étais juré -pour celle que j'aime et mes enfants - de tenir encore un an au travail en cachant un handicap. Et puis la réalité m'avait très vite rattrapé mi-mars, deux mois et demi à peine après. Lorsque j'écris ces lignes, je crains un bis repetita. Quatre mois, une éternité dans un monde vécu au jour le jour. J'ai peur de ne pas tenir, de ne pas pouvoir offrir ce cadeau d'amour. Mais je me remémore les paroles de martin et de Charles de Foucauld
Bon, et puis tous les espoirs sont permis. Je croyais être en chaise fin mars. J'y serai début de ce mois. Alors peut-être aurai-je une rémission pour ce cadeau d'amour en août.
Merci à tous. Soyez ma communauté, ma cordée dans ce monde de l'extrême dans lequel le bascule ! Et puis, Dieu décidera du lieu et de l'heure, lui source d'amour infi.
Je vous embrasse.
Alexandra : tes messages sont de vraies "parapluies"! dans cette énorme tempête que j'essuie, réponds une ou deux fois par type pad; cela nous oxygènerait tous ! je t'embrasse.
Un simple commentaire d'un lecteur anonyme pour te soutenir dans ton combat.
J'ai vingt ans, à priori toute la vie devant moi, et ton histoire me bouleverse vraiment et me fait prendre conscience que la vie est si fragile et si précieuse. Il faut la croquer à pleines dents et profiter de tous les instants intensément. C'est ce qu'on a tendance à oublier lorsqu'on est en bonne santé.
PS : Ton écriture est excellente, elle transpire la sincérité et l'émotion.
En espérant te lire encore de longs mois et années,
Romain
Rédigé par : Romain | 07 mai 2008 à 09:49
Mon Cher Thierry,
Alors, pour aujourd’hui, je t’envoie :
- 1 parapluie pour t’abriter de la saloperie que tu as
- Milles bagages de courage
- Milles bonheurs dans chaque rayon de soleil qui illuminent cette journée
Ajoutes à tout cela un peu d’amour par ci par là, quelques fou rire, une immense pensée de ma part, et la journée sera parfaite !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Surtout Thierry, n’oublies pas de passer me voir, si tu as besoin, j’envoie quelqu’un te chercher !!!
Tu m’appelles et on organise !!!!!
Bon, maintenant, au boulot !!!!!!
Bisous !!!!!
Rédigé par : Alexandra | 07 mai 2008 à 11:55
Salut Thierry,
Je ne viens plus parce que je te connais mais pour te lire. Ton projet du mois d'août est formidable, je le sens fondateur pour toi et ta famille.
Il y a aussi un endroit magique que j'ai pratiqué lors d'une violente averse qui est le monastère de Chalais. Le lieu est beau, les soeurs sont terriblement humaines, c'est un ami curé qui m'y a poussé, à mon tour de te le conseiller.
Violente averse,
Mets-toi face à la pluie, laisse ses rayons de fer te pénétrer, glisse dans l'eau qui veut t'emporter, mais ne bouge pas, reste droit et attends le soleil qui va couler à flot, subitement et sans fin.
Kafka
Bises à toi et tes proches.
Rédigé par : Martin | 07 mai 2008 à 15:37
Bonjour Thierry,
Je suis également un lecteur anonyme tombé dans votre histoire par le biais du blog de Michel de Guilhermier dont je suis un lecteur assidu.
Merci pour votre courage. Votre attitude et vos mots me semblent être ceux d'une personne nécessairement humble entourée d'un amour mérité. C'est en soi un magnifique achèvement, aimer et être aimé ...
Il est difficile d'exprimer quelque sentiment que ce soit pour essayer de vous apporter quelque répit si cela est même possible. Je joins donc simplement mes prières pour vous et votre famille au flot exponentiel de celles de vos amis et proches, et vous envoie quelques pensées simples qui s'articulent autour des mots 'amour', 'rires', 'joies', 'nature', dans l'espoir de vous ennivrer d'un peu de bonheur.
Bien à vous,
Nicolas
Rédigé par : Nicolas | 07 mai 2008 à 16:15
Bonjour Thierry,
Nous ne nous connaissons pas, j'ai découvert votre blog avant hier. Je suis touché dans le plus profond de moi-même par ce que vous écrivez tellement vos mots respirent l'amour.
Merci de partager votre épreuve ici, cela nous fait grandir à tous j'en suis sur.
Je vous envoie plein d'énergie positive et un océan de force.
Rédigé par : Stéphane | 07 mai 2008 à 18:23
Bonjour Thierry,
Encore un lecteur anonyme qui a découvert votre histoire via le blog de Michel de Guilhermier.
Votre histoire me touche beaucoup et je pense que votre blog donne une leçon de vie à des jeunes comme moi (23 ans).
J'espère avec tout mon coeur que vous réaliserez votre projet de famille pour le mois d'août.
Bon courage et à bientôt.
Amicalement,
ATE
Rédigé par : ATE | 07 mai 2008 à 22:19
Je suis un ami prêtre de Martin Genot qui vient de me parler de vous dans son dernier e mail.
On ne peut qu’être ému, solidaire et fraternel devant cette maladie tellement éprouvante physiquement et moralement qui vient de vous frapper. Par votre blog, je vois que vous avez de l’énergie pour faire face avec votre épouse et vos enfants. Ce sera d’un grand secours avec tous vos amis.
Puisque vous exprimez aussi votre foi chrétienne
je vous donne simplement rendez – vous dans l’intimité silencieuse et profonde du Christ.
l’Esprit – Saint que nous fêterons dans quelques jours à la Pentecôte
vous donnera à chaque instant, comme dans un goutte à goutte
ce qui vous sera nécessaire … ce qui ne veut pas dire, sans « nuit », ni combat …
à l’instar de celui de Jacob.
Courage à vous –mêmes et aux vôtres.
+ Camille RIMBAUD
Rédigé par : Camille | 08 mai 2008 à 00:05
Salut Thierry,
Un nouveau jour, un nouveau combat...mais comme tu le disais, il faut se nourrir de petites victoires, qui finissent par construire un vrai bonheur...
Que la force soit avec toi et que tu puisses transcender les choses, jour après jour, pour et par l'amour des tiens, c'est de loin ce qu'il y a de plus important !
Rédigé par : Michel de Guilhermier | 08 mai 2008 à 08:35
Cher Thierry
Je ne vous connais pas et pourtant...
Mon coeur se remplit d'amour à la lecture de chacune de vos lignes. J'admire votre courage et vos décisions. Vous êtes fort et généreux. Votre femme, vos enfants et tous vos proches doivent être si fiers de vous...
Votre blog est un hymne à la vie et je vous remercie pour cela...
Je suis tout coeur avec vous.
La Fée CLochette
Rédigé par : pecanac | 08 mai 2008 à 22:26
Bonjour Thierry,
Je viens tous les jours sur votre site pour prendre de vos nouvelles. Je ne vous connais pas, et pourtant je suis inquiet dès que je vois un nouveau message.
J'aime votre " toujours pardonner et ne rien envier "
Bon courage
Rédigé par : ceze | 09 mai 2008 à 22:13
Bonjour Thierry,
Une nouvelle journée commence.
Je vous la souhaite remplie de bonheurs et d'attentions auprès de vos proches.
Nathalie
Rédigé par : Nathalie | 10 mai 2008 à 07:53
Salut Thierry,
Juste un petit message en ce samedi matin, pour te donner la force et le courage de rester positif et optimiste, par et pour l'amour des tiens.
Rédigé par : Michel de Guilhermier | 10 mai 2008 à 07:56
ESprit de lumière et d'amour
Souffle puissant du Très-Haut
Source de tous les dons,
Guéris ce qui est blessé,
lave ce qui est souillé,
rends droit ce qui est faussé.
Dans la peine, sois le repos,
dans la fièvre, la fraicheur,
la consolation dans les larmes.
Sois la force dans la faiblesse,
la confiance dans le doute,
notre espérance dans la détresse.
Sois pour nous l'Amour du Père dans le Fils.
Rédigé par : Bernard l'Ermite | 10 mai 2008 à 11:53